ENFANTS ENFERMÉS
DOCUMENTAIRE
CO-RÉALISATEUR/PHOTOGRAPHIE/PRODUCTEUR D'IMPACT
Au centre de rétention, Kosta, Ania et leur famille découvrent les conditions carcérales. Quelques jours plus tôt, Kosta était assis en classe de CE1, Ania à une fête avec des amis du lycée. Soudain, la police, les fouilles, les grillages et un toboggan, au milieu des barbelés. Ces dix dernières années, près de 37 000 enfants ont été placés en centre de rétention administrative en France afin d’être expulsés. Pour la première fois, des familles et le personnel du centre de rétention racontent les conditions de l’enfermement et ses conséquences…
DROITS DE L'HOMME • DROITS DES ENFANTS • MIGRATION
LE TRAILER
DÉTAILS
A l’abri des regards, c’est dans les Centres de Rétention Administrative (CRA) que sont enfermées les personnes étrangères avant d’être expulsées. Parmi elles, des enfants de tout âge se retrouvent en “cellule”, entourés de policiers et de barbelés, en raison de l’irrégularité de leurs parents sur le territoire.
Crises d’angoisse, actes de violence auto-infligés, troubles mentaux, perte d’appétit, insomnie, mutisme, symptômes post-traumatiques… les études sont claires : quelle qu’en soit la durée, la rétention impacte sévèrement la santé physique et mentale des enfants.
Sur ces cinq dernières années, plus d’un millier d’enfants ont été retenus, et ce rien que dans l’Hexagone. Ces chiffres sont décuplés lorsqu’on prend en compte le nombre d'enfermements à Mayotte. Au total, en l’espace de cinq ans, 17 522 enfants ont été enfermés en France en centre de rétention.
Le placement des enfants en centre de rétention est, avant tout, un enjeu législatif majeur.
Considérant les conditions d’enfermement en centre de rétention comme un traitement inhumain et dégradant, la Cour Européenne des droits de l’Homme a condamné la France à onze reprises. Les Nations Unies et les associations n’ont de cesse d’invoquer une violation manifeste des droits de l’enfant.
Pourtant, qui est au courant ? Pas de témoignages, de rares photos de familles derrière les grillages et seulement quelques rapports associatifs passés inaperçus. Ce qui se passe en centre de rétention est largement inaccessible. Aucune famille n’a jusqu’alors été entendue. Celles-ci ont été expulsées ou craignent les conséquences qu’engendrerait leur dénonciation.